Vous avez entendu parler de ce film-documentaire Sugarland sorti il y a à peine quelques semaines ?
Malheureusement il ne passe sur nos écrans par ici, mais j’ai écouté pas mal d’émissions à son sujet, lu des articles, regardé des extraits, …
Oui… c’est plus fort que moi, dès qu’on parle alimentation, je ne peux m’empêcher d’aller voir plus loin 🙂
Vous vous souvenez peut-être du film Super size me, où cet homme avait décidé de manger 3 fois par jour pendant un an dans des fastfood. Les fastfood, temples de la malbouffe aux conséquences désastreuses sur notre santé : une idée qui est plutôt rentrée dans les moeurs (mais ne fait malheureusement pas pour autant faiblir les chiffres d’affaires colossaux de ces empires de la « restauration »)
Sugarland au contraire, c’est l’histoire d’un homme australien d’une trentaine d’année, Damon Gameau, habitué à manger exclusivement des produits bruts et cuisinés par lui-même. Préoccupé par l’alimentation proposée dans nos supermarchés (enfin, dans les supermarchés australiens, mais je pense que nous suivons le même modèle en France !), il décide de tester l’alimentation industrielle pendant 2 mois et d’en observer les effets sur sa santé – assisté par des spécialistes de pointe du corps médical.
Précision importante : il ne se nourrira que de produits soi-disant « sains » et non sucrés : exit bonbons, gâteaux, chocolat ou crème glacée ; la quantité de calories absorbées à la journée sera de 2400 kcal, soit une ration normale pour un homme de sa corpulence et il continuera en prime son activité physique habituelle. Là, comme ça, on a envie de se dire que ça n’a rien d’extraordinaire…
Et bien, les résultats sont édifiants ! Car manger sainement, mais industriel… c’est ingurgiter 40 cuillères à café de sucre par jour, soit 200g. Pour information, la quantité recommandé par l’OMS est de 50g, et elle est en train d’être révisée pour passer à 25g. Vous imaginez ? En 2 mois seulement : il prendra 10kg et sera à la limite de l’obésité, son tour de taille sera alarmant et correspondant quasiment à un stade de prédiabète, il connaîtra une dépendance physique et psychique au sucre, des difficultés de concentration, et je ne vous parle pas de l’état de son foie comparable à… un foie gras ! Ceci n’étant là, qu’un échantillon de ses analyses de santé. De quoi faire réfléchir et remettre en question…
Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, Sugarland n’a pas pour but de culpabiliser mais au contraire d’être un déclencheur, un véritable moteur et prise de conscience. Pour qu’enfin nous cessions de succomber aux sirènes du marketing et aux packagings plus travaillés et colorés les uns que les autres, nous donnant l’impression de nous faire du bien et de donner le meilleur à notre corps et ceux de nos enfants.
Marketing dont le réalisateur s’est largement inspiré pour nous faire entrer dans cet univers industriel. L’esthétique est soignée, les couleurs acidulés façon haribo nous mettent en joie, et les illustrations visuelles utilisées marquent nos mémoires de façon ludique. Bref, Sugarland n’a rien du documentaire ennuyeux et soporifique… espérons qu’il influencer dans le bon sens les futurs comportements de ceux qui le verront !