L’holisme est sans doute l’un des plus précieux piliers de la naturopathie moderne.
Ces autres piliers étant :
- le vitalisme qui se base sur la force vitale intrinsèque à la personne
- le causalisme : dont l’objectif est de remonter aux causes des symptômes
- l’humorisme : la science qui étudie les humeurs ou milieu intérieur : sang, lymphe, les liquides intra-cellulaires
- l’hygiénisme qui est un mode de vie prônant l’auto-régénération du corps et le maintien en bonne santé grâce à des méthodes comme l’alimentation, l’exercice physique, l’air pur, l’esprit positif, l’alternance travail/repos, etc.
Le terme « holisme » vient du mot grec « holos » signifiant « tout », « entier ». Signifiant ainsi que la philosophie holistique s’occupe de l’homme dans sa globalité (c’est à dire son corps, sa psyché, son esprit, son énergie et son âme) mais aussi qu’elle considère l’homme comme faisant partie d’un tout dans lequel il s’inscrit, d’un ensemble. En naturopathie holistique, la santé n’est optimale que si chacune de ces plans est équilibré et par ailleurs, chacune des dimensions influe sur les autres, puisque tout est relié et interdépendant. Il s’agit donc d’une approche globale de l’Humain et de la Vie, mais aussi des interactions entre tous ces systèmes.
Par exemple : le plan physique concernera entre autres la morphologie de notre corps, son anatomie ou sa physiologie. Il influencera notre dimension énergétique, qui lui correspond à notre quantité et notre qualité d’énergie vitale ainsi que sa circulation dans notre corps. Puis les plans psychiques et émotionnels seront impactés par les deux précédents, à travers par exemple notre sens critique, la nature de nos pensées, notre esprit de synthèse, notre logique ou encore le désir, la passion, ou la colère que nous pouvons ressentir. Tout ceci impactant directement notre âme et ses qualités d’éveil, de foi (sans aucune connotation religieuse), de pardon ou de Joie et d’Amour inconditionnels. Les aspects éco-planétaire et socioculturel peuvent eux aussi être imbriqués dans ce modèle, car on ne peut nier que le contexte écologique, culturel ou encore médiatique dans lequel nous nous trouvons auront un impact sur l’Etre que nous sommes.
Ce schéma semble pouvoir expliquer le fonctionnement de tout Homme, mais l’inverse est vrai également. C’est-à-dire que notre âme peut tout à fait influencer nos émotions, qui font naître des pensées, qui peuvent elles-mêmes avoir un impact sur notre énergie, cette dernière étant capable de conditionner notre corps physique, à travers son fonctionnement neurologique, immunitaire ou encore hormonal.
Cette philosophie d’interdépendance est celle de toutes les médecines traditionnelles, plus ou moins connues, mais toutes inspiratrices de la naturopathie actuelle : que cela soit la médecine traditionnelle chinoise, ayurvédique, sumérienne, essénienne, d’Hippocrate ou encore tibétaine. Plus récemment, de nombreux auteurs se sont eux-aussi intéressés et/ou ont appliqué cette philosophie holistique. Citons les plus célèbres comme Rudolf Steiner, Emile Durkheim ou encore Carl Gustav Jung.
En naturopathie holistique, on s’attache à respecter cette dimension dès les premiers échanges avec la personne (en la questionnant autant sur le fonctionnement de son corps que sur la gestion de ses émotions en passant par son bien-être professionnel, personnel ou familial par exemple), jusqu’à la recherche et à la proposition de solutions dans son PHV (Programme d’Hygiène Vitale), puis dans chaque étape de suivi.
Ce concept nous amenant à considérer l’Homme dans sa globalité ne proposera jamais des clés et des solutions morcelées et n’abordant qu’un seul aspect de l’Etre humain. Car la maladie ne saurait être uniquement physique, comme la déprime ou la dépression ne sont pas simplement des problématiques psychologiques. Comme l’explique si bien l’ex-chirurgien et aujourd’hui psychothérapeute Thierry Jansen, l’idée n’est pas de considérer la personne comme « un corps-objet, mais bien comme un corps-sujet : qui pense, qui éprouve des émotions, qui a une psychologie, qui est en lien avec les autres et qui est influencé par l’environnement dans lequel il vit. »
C’est d’ailleurs l’une des principales différences avec la médecine allopathique, qui elle, va s’attacher aux symptômes physiques et proposera ensuite des solutions visant simplement à éradiquer ces symptômes du corps. Dans bien cas d’urgence et de crises, cette médecine est bien sûr indispensable et nécessaire. Tout comme les avancées allopathiques ont également été à l’origine de nombreux progrès en matière d’hygiène, de chirurgie ou de lutte contre des infections.
Mais ne pourrait-on pas rêver d’un système où ces deux types de médecines coopèrent et s’enrichissent mutuellement ?
Les médecines holistiques, que l’on regroupe souvent sous le nom de « médecines complémentaires », intelligemment intégrées à la médecine allopathique. Ce concept de « médecine intégrative » préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé existe déjà dans de nombreux pays (aux USA, en Suisse, etc.), mais également dans quelques centres en France : au Mans, à Avignon ou encore en région parisienne. Et il semble que cela soit de franches réussites, comme le montre cette vidéo où personnels du centre et patients s’expriment tour à tour.
D’autres arguments peuvent être apportés pour montrer l’intérêt de cette médecine intégrative. Andrew Weil, médecin et professeur américain, a démontré que seul 10 à 20% des problèmes de santé nécessitait la médecine allopathique. Pour les 80 à 90% des cas restant (comprenant bien souvent des maladies chroniques dues à de mauvaises conditions de vie (stress, alimentation, sédentarité, etc.) ou à l’usure), des méthodes agissant sur les systèmes d’autoguérison du corps et travaillant sur l’hygiène de vie des personnes seront non seulement plus efficaces, mais également moins onéreuses et moins dangereuses. Il est grand temps d’enseigner aux gens à vivre différemment et à devenir responsable et acteur de leur propre santé.
« L’être humain est partie d’un tout que nous appelons l’univers, une partie qui a ses limites dans le temps et l’espace. Nous faisons l’expérience de nous-même, avec nos pensées, nos sentiments, nos perceptions, comme si nous étions une entité distincte et séparée du reste. Mais ceci est une illusion d’optique de la conscience et cette illusion devient notre prison. Nous construisons une réalité dans laquelle nous n’incluons, par le biais de nos perceptions, nos désirs et sentiments, que nous-mêmes, les êtres et les lieux qui nous sont proches. Notre tâche d’être humain est de nous libérer de cette prison et d’élargir notre cercle à l’infini pour y inclure, dans l’amour et la compassion, tous les êtres, la nature et l’univers dans toute sa beauté. La vraie valeur d’un être humain se mesure à la capacité qu’il a à se libérer de ses limites et à vivre la totalité, la valeur infinie, illimitée de l’Être. Si l’humanité veut survivre, une manière radicalement nouvelle d’être et de penser est nécessaire. » Albert Einstein
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