Ce matin, pour la première fois depuis (trop) longtemps, depuis la naissance de mon fils en fait, j’ai médité. Plus de 5 mois que je n’avais pas pris de temps pour le faire. 5 mois, qui sont passés tellement vite. 

Avant l’arrivée de mon lapinou, et encore plus assidûment pendant ma grossesse, je méditais quasi-quotidiennement. Cela faisait partie de mon hygiène de vie au même titre que je prenais ma douche ou me brossais les dents. Si j’aimais ce moment de calme du début de journée, je crois que je ne mesurais pas vraiment le bien qu’il me faisait. Je ne soupçonnais pas à quel point ces poignées de minutes m’étaient bénéfiques.

Je suis quelqu’un de très, très, très dispersée, tous mes proches pourront, un sourire au coin des lèvres, vous le confirmer. Passionnée par une multitude de domaines, je suis sans arrêt en train de vouloir lire tel livre, regarder telle vidéo, aller approfondir tel sujet… et en bonne perfectionniste, j’ai à coeur de faire les choses le mieux possible. 

Sauf que lorsqu’un enfant arrive dans votre vie vie, c’est un véritable cataclysme qui prend place. D’Amour bien évidement. Mais (et attention, ce n’est en aucune façon une plainte, simplement une constatation) c’est aussi tout votre quotidien qui se retrouve chamboulé en l’espace d’un instant. Bien au-delà de tout ce que vous avez pu imaginer malgré les maintes et maintes « profite, tu verras après ! » qui vous ont énervé 😉 Il est alors complètement utopique et illusoire de penser que l’on peut faire autant qu’avant. Ca, mon mental l’entend et le comprend, mais je crois qu’il ne l’a pas encore vraiment intégré… Alors, je passe mes journées à courir, à me pressuriser, à culpabiliser de ne pas « faire assez ». De ne pas « être assez ». Et je ne m’offre même plus ces quelques minutes qui m’apportaient tant. Qui m’aidait à prendre de la hauteur par rapport à mon quotidien. Qui me permettait d’être plus posée, plus calme et plus sereine dans mes journées, aussi chargées soient-elles. Qui m’apportaient une qualité de présence. Simplement en prêtant attention à mon corps, à mon souffle, à la Vie qui circule en moi.

Ce matin, en méditant, j’ai retrouvé toutes ces sensations de bien-être. Quasiment immédiatement. Et je me suis surtout relevée de mon coussin en me disant « je suis assez ». Arrêtons de toujours être aussi exigeants envers nous-même.

Je suis assez. Vous êtes assez. Nous sommes assez !

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